ASAFI : séance d'échange à propos des violences

26/01/2024

Suite aux événements douloureux, extrêmement traumatisants et, afin d'en comprendre les raisons profondes et d'éviter que cela ne se renouvelle, il nous a semblé indispensable à l'ASAFI d'en discuter et mettre les mots qui conviennent à ces graves événements. Les mots mais aussi l'émotion extrême ressentie par toutes et tous.

C'est dans ce cadre que nos groupes d'apprenant(e)s, de parents et d'élèves de plusieurs quartiers de Saint-Denis, ont pu exprimer leurs ressentis, discuter aussi de leurs représentations des vécus urbains.

Nous avons - tout comme l'année dernière là également suite aux violences urbaines - organisé une semaine de sensibilisation contre la violence en réaction aux drames récents survenus à Saint-Denis, touchant deux jeunes de 14 et 18 ans.

Ces sessions de dialogue et d'échange sur la violence ont débuté dés lundi 22 janvier 2024 avec une première étape qui a consisté à discuter de ces drames autour de la question : "Qu'en pensez-vous et qu'avez-vous ressenti ?".

Les réponses ont été bien sur à la mesure des événements, émouvantes et empreintes de compassion : "J'ai ressenti une grande tristesse en apprenant cela", "Je suis attristé pour ces jeunes", "Je pense fort aux parents, surtout aux mamans de ces deux jeunes...".

Nous avons également sollicité des idées sur ce que chacun peut et doit faire dans son entourage immédiat pour prévenir ce genre d’événements. Les différents groupes ont partagé leurs idées et leurs propositions, telles que dialoguer davantage avec leurs enfants, surveiller leurs fréquentations, sensibiliser leur entourage, prendre davantage soin de leur éducation, les occuper avec des activités ludiques, enseigner et prôner la tolérance et le respect envers autrui.

Pour les jeunes élèves primaires et collèges c'était, pour leur part, souvent l'incompréhension, la colère et le refus de la violence.

Le sentiment d'insécurité dans les quartiers, tant chez les grands-parents, les parents que les jeunes générations, est très fortement ressentie par toutes et tous. Un sentiment fortement ressentie d'émotions (telles que la peur, la haine, la jalousie … mais aussi le désarroi et l'incompréhension). Des émotions qui alimentent la mémoire collective des quartiers surtout face à la banalisation de la violence urbaine. Une mémoire et une banalisation qui cristallisent et souvent radicalisent les rapports entre les personnes.

Dans cette perspective et pour espérer ralentir cette dérive le travail de prévention doit se poursuivre à tous les niveaux, par toutes et tous et pour tous.